Tout le monde sait, y compris les fumeurs, que fumer est nuisible à la santé, et peut entraîner des conséquences très graves comme un cancer des poumons, un infarctus, un accident vasculaire cérébral, une pneumopathie, etc. Première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme est aussi impliqué dans 90% des cas de cancers du poumon, et 73.000 décès prématurés chaque année. Au niveau mondial, le tabagisme constitue la deuxième cause de mortalité, et est à l’origine de la mort d’un adulte sur dix tous les ans. Face à de tels chiffres, la lutte contre le tabagisme constitue donc une priorité et on peut apercevoir de nombreuses campagnes qui tentent de faire baisser ces taux.
Mais comment réussir à se sortir de cette dépendance ?
Le plus simple est d’arrêter tout bêtement, sur un coup de tête. Beaucoup y arrivent, en se levant un beau jour et en décidant tout simplement d’arrêter. D’autres ont également réussi à arrêter d’un coup, après avoir visionné un documentaire choc à propos d’une personne relativement jeune, dont la vie a été ravagée par le tabagisme en seulement quelques mois (grosse perte de poids, cancer, énormes difficultés respiratoires, etc.). Le décès d’un proche à cause du tabagisme peut aussi faire réfléchir certains, et les poussent finalement à arrêter.
Malgré leur désir d’arrêter de fumer, nombreux sont ceux qui n’y parviennent pas du premier coup. L’un des moyens les plus conseillés est alors de réduire la consommation de cigarettes étape par étape. Par exemple si vous fumez un paquet par jour, essayez de ne fumer qu’un demi-paquet. Pour ce faire, commencez déjà par ne plus acheter des cartouches. Achetez plutôt paquet par paquet. Une fois que votre corps est habitué à ce rythme, vous n’en voudrez pas plus. A ce moment, réduisez à nouveau le nombre de cigarettes par jour, et ainsi de suite.
Lorsque vous arriverez à 4 par jour, ce sera beaucoup plus facile de s’en défaire totalement par la suite. Ceci dit, attention à la grosse rechute. Le plus dur est de tenir, surtout lorsque des problèmes en tout genre surviennent (problèmes d’ordre professionnel, personnel, etc.). Adopter un produit de substitution peut également vous aider dans cette tâche. Par exemple, à chaque fois que vous désirez fumer, optez pour un bonbon, un chewing-gum, des noix, un jus de fruit, une tasse de tisane, etc. Tout est une question d’habitude. Essayez aussi d’éviter les fumeurs pendant quelques temps.
Les fruits de la recherche des scientifiques
Jusque-là, nous avons essayé de vous orienter vers des moyens simples, qui ne nécessitent aucune intervention de produits médicamenteux ou autres. Mais si vous n’avez pas réussi avec ces moyens, essayez donc avec ces dits produits, comme par exemple les patchs, timbres ou gommes à la nicotine. Ces produits permettent ainsi de recevoir sa dose quotidienne de nicotine, sans devoir « brûler » une cigarette. Au moins, les effets néfastes de la combustion vous seront épargnés, vous ressentirez moins la sensation de manque, et vous pourrez plus facilement arrêter la cigarette.
Un peu comme les gommes à la nicotine, on retrouve également les comprimés sublinguaux et les comprimés à sucer, comportant ainsi une dose de nicotine destinée à calmer l’envie du fumeur. L’avantage des comprimés, c’est que leur utilisation est plus discrète et plus facile. On a aussi le produit dénommé Zyban®, un médicament facilitant le sevrage tabagique en agissant sur certains neuromédiateurs cérébraux. Toutefois, son efficacité est assez limitée, car le taux de sevrage tourne autour de 20% (tout comme les timbres nicotiniques). Vous pouvez consulter ce lien pour en savoir plus sur les différentes méthodes disponibles et ainsi choisir efficacement celle qui vous convient le mieux.
Sinon, il existe aussi l’homéopathie, qui consiste en l’utilisation à doses infinitésimales de la substance provoquant les symptômes que l’on désire combattre. On a aussi l’acupuncture : il se trouve que l’acupuncture auriculaire (les aiguilles sont plantées dans les oreilles) freinerait les envies de cigarettes avec un certain succès. L’hypnose serait également efficace. La technique consiste à favoriser le sommeil chez le fumeur, cela dans le but de le déconditionner de ses pensées profondes vis-à-vis du tabac.
Le problème n’est pas toujours la dépendance à la nicotine
Mais il faut aussi savoir que le problème n’est pas toujours la dépendance à la nicotine, même si le manque peut causer une certaine irritation, une déconcentration, etc. En effet, il y a aussi un facteur psychologique à prendre en compte : le geste. Prendre une cigarette, l’allumer, prendre une première inspiration, faire sortir la fumée et ressentir un sentiment de relaxation … Certains chercheurs se sont concentrés sur ce facteur, et ont tenté de proposer la solution : la cigarette électronique ou la e-cigarette.
Ceci dit, même si la e-cigarette a aidé de nombreux fumeurs à arrêter, elle demeure non reconnue comme étant un produit de sevrage tabagique. Elle se vend ainsi comme tout autre produit de consommation ordinaire. Le fumeur peut reproduire le geste de fumer, il peut également recevoir ou non une dose de nicotine, jouer avec de la fumée ou plutôt de la vapeur, sans subir les effets néfastes de la combustion d’une cigarette normale.